Republié via Innoreader Read More
Lors de la phase à quai, les nombreux briefings ont permis de fixer le cadre de l’exercice et d’assurer l’interopérabilité entre les unités, par les nombreux échanges entre les marines participantes.
La Bretagne a débuté la phase mer du Forward Integrated Training (FIT) au sein d’une Task Force de 17 croiseurs, destroyers, frégates et patrouilleurs. Cette phase d’exercices sérialisés a permis aux différents Task Group de monter en puissance en réalisant leurs gammes dans les différents domaines de lutte et la navigation de groupe. D’une complexité croissante, les exercices ont permis aux unités de progresser en interopérabilité tactique. RIMPAC constitue une occasion exceptionnelle d’entrainement au combat naval au sein d’une large coalition. Les capacités de la FREMM dans cet environnement ont été démontrées au cours des plus de vingt-trois heures d’exercice de lutte sous la mer, sept exercices de lutte anti aérienne et deux journées d’exercice de synthèse (War at Sea Exercice ou WASEX).
L’artillerie a également été mise en œuvre au cours des exercices de tir (GUNEX). Un GUNEX en formation sur cible flottante Killer Tomato a permis de valider la coordination fine de trois frégates de trois nations différentes. Lors d’une deuxième séquence de tir, ce sont 19 navires qui ont participé à une journée de tir contre terre organisée par le centre de tir du Pacifique au large de l’ile de Kaukai.
Tenir sur la durée au cours de cette séquence d’exercices a nécessité de ravitailler à la mer. Les nombreux ravitailleurs participant ont permis à la force de durer en fournissant le carburant nécessaire. La Bretagne a ainsi pu conduire trois ravitaillements à la mer (RAM) auprès de navires allemand (RAM liquide puis solide) et néozélandais (RAM liquide). Avant que la participation de la Bretagne ne se termine par un PHOTOEX exceptionnel rassemblant 36 unités, le RDML Wosje, commandant le Carrier strike group 1 (CSG-1) et commandant la Task Force 170, à laquelle la Bretagne est rattachée, s’est rendu à bord pour une visite à l’équipage au cours de laquelle il a souligné l’importance de la contribution française avec un moyen de premier rang.
La Bretagne ralliera dans les prochains jours la base navale de Yokosuka, afin d’y effectuer une relève d’équipage. Elle conduira en parallèle des opérations logistiques de relève, les ravitaillements nécessaires à la poursuite du déploiement de la FREMM dans la région.
Plus important exercice maritime militaire du monde, RIMPAC 24 a permis de démontrer l’interopérabilité de la France, nation résidente du Pacifique, avec les acteurs partenaires de la zone.
Les Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante maritime. Les FAPF ont pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France dans la zone Asie-Pacifique. Elles confirment son statut de nation souveraine et riveraine, soucieuse de la stabilité régionale. Environ 900 militaires sont engagés dans des missions de sauvegarde des espaces maritimes, de police des pêches et de lutte contre les trafics illicites. Ils sont également en mesure de de répondre, sous court préavis, à des crises sécuritaires ou environnementales. Les FAPF disposent d’un savoir-faire spécifique en matière d’assistance aux populations, l’Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR), qu’elles partagent régulièrement avec les pays du Pacifique Sud.