Republié via Innoreader Read More
Le mois de septembre est un mois où l’ensoleillement commence à fortement baisser tout comme les températures (début de l’automne météorologique)
Cette semaine, une descente froide importante, venue d’Islande, devrait concerner notre pays et apporter des températures particulièrement basses pour la saison.
Animation des anomalies de températures à 1500m – TropicalTidbits
Evolution des températures en septembre (Indicateur Thermique National), observées (plages colorées) et prévues (lignes colorées). La pente, plus forte que la normale, donnera l’impression d’une arrivée massive et brutale de l’automne en France.
Indicateur thermique national, évolution en septembre normale et observations – Infoclimat
Si les premières neiges se sont déjà produites en début de semaine dans les Alpes, celles-ci pourraient cette fois descendre suffisamment pour atteindre la limite des arbres. Il sera donc possible d’observer des arbres encore verts à cette saison, couverts d’un manteau de neige.
Sommets enneigés près de la limite des arbres le 29 août 2023 au matin – Jérémie GAILLARD
Contrairement aux idées reçues, les chutes de neige sont relativement fréquentes au-dessus de 2000m, même en été. L’an dernier, les chutes de neige sont descendues à 2150m dans le Queyras le 28 août, et autour de 2000m dans les Alpes du Nord… Au coeur de l’un des étés les plus chauds jamais mesurés.
Neige au lac de Conche au dessus de Châtel (1687m) le mardi 27 septembre 2022 – via mairie de Châtel
D’une manière générale, aucune chute de neige n’est à priori possible en plaine, même si dans certains cas, des averses de grésil ont déjà été observées à la fin du mois.
Après l’équinoxe, il est assez fréquent de voir apparaître les premiers flocons au-dessus de 1500 m d’altitude. La limite de ces chutes de neige peut très exceptionnellement descendre jusqu’à 500 m d’altitude sur les massifs du nord-est et dans les derniers jours du mois.
Cette descente froide à venir est donc importante, soudaine, mais pas exceptionnelle.
Quels sont les autres aléas importants possibles en septembre?
Fortes chaleurs
Si les canicules, dans leur définition, semblent disparaître sur ce mois, les fortes chaleurs restent tout à fait possible même dans les temps historiques lorsque le Réchauffement Climatique était encore faible. Nous avons récemment consacré un article dédié à ce sujet à retrouver >>>ICI
Températures mesurées à Paris-Montsouris en septembre 1895 – via meteo-climat-bzh
Orages – inondations
Comme nous pouvons le voir aujourd’hui, des inondations concernent les Pyrénées ainsi qu’une partie du Massif Central. Sans influence méditerranéenne, il s’agit des premières dépressions de la saison et donc d’un flux d’origine océanique qui produit ces fortes pluies, accentuées par le relief. Ce phénomène est encore rare à cette saison mais pas exceptionnel.
Crue de la Gave de Pau observée ce 7 septembre à la station d’Argelès-Gazost (Hautes Pyrénées) – VigiCrues
Sur la façade méditerranéenne et dans la vallée du Rhône, septembre est le début de la saison critique en terme d’inondations et d’épisodes orageux violent. Le trio septembre-octobre-novembre comprenant le maximum d’orages extrêmes et d’inondations associées. Là aussi, un article a été dédié récemment, à retrouver >>>ICI
Nîmes inondée dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 septembre 2022 – via @RaphBtd75
Des orages diluviens ont d’ores et déjà concerné le pays cette année durant l’épisode du 4 au 5 septembre. Des inondations localement importantes ont été observées à Marseille (13), Fréjus (83) ou encore Mandelieu (06).
Inondation de l’Autoroute A8 avec véhicule noyé à Mandelieu (06) durant la nuit du 4 au 5 septembre 2024 – Jérémie GAILLARD
Tempêtes
Autre phénomène prenant de l’importance en septembre avec l’arrivée de l’automne météorologique, les tempêtes. Si le flux zonal (flux perturbé Atlantique qui concerne la France en hiver notamment) est encore relativement faible à cette saison, le risque augmente au fil du mois.
Certaines, perturbés par les systèmes tropicaux et reprises par ce courant peuvent développer de véritables « bombes », bien que ces cas restent peu fréquents.
1952 est une référence en la matière pour ce phénomène avec une succession de tempêtes alimentées par d’anciens cyclones tropicaux.
Les 27 et 30 septembre : deux anciens cyclones traversent la France et engendrent des vents extrêmement violents de la tourraine au nord-est – les dégâts sont considérables notamment dans le Poitou et au sud des Pays de la Loire – des maisons sont détruites – les vents atteignent 180 km/h à Tours, 140 km/h à Bourges, 135 km/h à Brétigny (Essonne) et 115 km/h à Orléans.
La première tempête du 27 septembre 1952 touche notamment le quart Sud-ouest de la France.
La 2eme violente tempête des 29 septembre et 30 septembre 1952 à (18h puis 6) touche les régions de l’Ouest et du Nord.
Violente tempête du 30 septembre 1952 à 12h
Tempête du 30 septembre 1952 – Dramatiques inondations liées aux submersions marine sur la Côte Atlantique – Chronique MétéoVilles
Jérémie GAILLARD – Prévisionniste pour MétéoVilles