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La protection aérienne des sites olympiques s’est appuyée sur la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A) qui permet de faire respecter en permanence la souveraineté de l’espace aérien national. Ce socle a été renforcé et complété par de nombreux moyens constituant les dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) parisiens et marseillais.
Des avions de chasse Mirage 2000 et Rafale, des avions de ravitaillement A330, des avions de guet à vue PC21 et SR22, des hélicoptères Fennec, des drones REAPER et des avions de détection et de commandement AWACS ont été en alerte au sol ou en vol durant toute la durée des Jeux. Cs moyens ont par exemple permis de détecter puis d’interpeller deux télé-pilotes de drones opérant illégalement dans une zone aérienne restreinte.
Le dispositif de défense aérienne a par ailleurs été complété par les systèmes de défense sol-air MAMBA, CROTALE NG, VL MICA, MISTRAL de l’armée de terre et NASAMS espagnol, augmentant ainsi ses capacités de détection et d’action.
Pour lutter contre les drones, en plus de ses propres moyens, l’armée de l’Air et de l’Espace a intégré des moyens de l’armée de Terre, de la Marine Nationale, du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, de l’aéroport de Paris et des moyens britanniques et allemands. Deux radars G1X permettant de détecter les petits objets ont également été déployés sur Paris et Marseille afin de compléter les capacités de détection des systèmes lourds de lutte anti-drone.
Le système de lutte anti-drones ORCUS de la Royal Air Force a par exemple prouvé son efficacité en détectant 9 drones aux abords d’un site olympique parisien. Le radar du système de missiles sol-air NASAMS espagnol a quant à lui renforcé la défense aérienne marseillaise en complétant le dispositif de détection. Les fusils brouilleurs BADA HP 47 allemands ont complété les moyens de brouillage déployés sur l’ensemble du territoire français. L’échange de savoir-faire a été un point fort de cette coopération, approfondissant la capacité à opérer ensemble. La collaboration interministérielle a également joué un rôle clé, notamment avec les préfectures de Police de Paris et Marseille, la Police nationale et la Gendarmerie nationale, qui ont apporté leur contribution indispensable dans l’exécution des opérations de sécurité commandées par les différents Centres opérationnels de lutte anti-drones (COLAD).
La force SENTINELLE a également été impliquée dans la lutte anti-drones en tant que capteur et effecteur. Cette intégration, orchestrée par l’armée de l’Air et de l’Espace, a non seulement amélioré la sécurité aérienne des Jeux, mais laisse également présager d’un héritage durable pour les futures opérations de sécurisation.
Alors que les Jeux Olympiques se sont clôturés avec succès, les préparatifs pour les Jeux Paralympiques, qui débuteront fin août, se poursuivent. Forte de son expérience, l’armée de l’Air et de l’Espace est prête à assurer un environnement sûr pour tous les athlètes et spectateurs attendus en nombre.
Au total, plus de 2400 aviateurs ont été engagés pour la sécurisation des JOP, avec 88 interceptions d’aéronefs et 64 télé-pilotes de drones interpellés.
Evènement mondial, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 réuniront des milliers de visiteurs en France du 26 juillet au 8 septembre. Les armées françaises se préparent à ce défi sécuritaire et apporteront, par leur singularité, une plus-value concrète au dispositif global des forces de sécurité intérieure (FSI), en renforçant le dispositif SENTINELLE. Les armées conduiront des missions spécifiques, à partir de leurs capacités uniques, intégrées à un dispositif interministériel, afin de garantir en tout temps, une réponse efficace en cas de menace terroriste. En ce sens, elles seront menantes dans la protection des espaces aériens et maritimes par la mise en place d’un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) caractérisé, entre-autres, par la lutte anti-drones et d’un dispositif particulier de sûreté maritime (DPSM) à Marseille.