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Intégré au sein du bataillon multinational de l’OTAN, le sous groupement tactique interarmées (SGTIA) français déployé en Estonie a conduit il y a quelques jours une campagne de tir de niveau 5 mobilisant l’ensemble des capacités de combat interarmes à munitions réelles. Cette campagne a permis au SGTIA de développer son interopérabilité en terme de tir.
TN5
Une campagne de tir niveau 5 correspond à une série d’essais ou d’exercices de tir qui peuvent inclure des tests de précision, des entraînements au tir de différentes armes ou des simulations de combat. Cette manœuvre de haute intensité a été rendue possible grâce aux infrastructures de tir estoniennes et a permis au commandant d’unité de conduire l’action avec une grande liberté. La campagne intégrait tous les systèmes d’armes et les appuis disponibles à savoir l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie et les unités de génie. Ces dernières correspondent aux unités spécialisées dans des tâches techniques comme la construction, la réparation et la destruction d’infrastructures militaires, ainsi que le déminage et le secours aux populations.
Après diffusion de l’ordre opérationnel, les sections ont ainsi entamé leur infiltration au lever du jour. La première phase de tir a été déclenchée par les tireurs d’élite et l’artillerie, pour ouvrir une ligne de débouché à l’infanterie. Le génie a ensuite engagé une action d’appui à la mobilité, permettant aux unités de mêlée de progresser dans le fuseau, du nord vers le sud, en neutralisant tous les objectifs rencontrés. Le Lieutenant Louis, chef de la section d’infanterie, a salué cette campagne qui a permis de mobiliser toutes les armes de la section sur la même journée. Cet exercice a ainsi permis de réaliser la complexité d’une manœuvre à tir réel, qui mobilise coordination, sécurité, et communication avec les alliés. Parmi les armes mobilisées, les soldats ont pu s’entraîner à l’aide de griffons, de mortiers, de tireurs d’élite ou encore de semi- automatique Benelli.
La manœuvre s’est conclue par un assaut coordonné dans les tranchées, clôturant
cette manœuvre interarmées majeure pour le SGTIA en Estonie.
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP – enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes.