Republié via Innoreader Read More
Le 26 avril, les contrôleurs tactiques et spécialistes de l’appui aérien JTAC (Joint Terminal Attack Controller) du Bataillon multinational de l’OTAN en Estonie ont pris part à la mission PEGASE GRAND NORD 2025, exemple d’interopérabilité interarmées et interalliés. Dans le cadre de ce déploiement majeur dans le grand nord de l’Europe, les armées françaises ont déployé depuis la France vers la Suède et la Pologne une dizaine d’aéronefs selon le triptyque Rafale, A330 MRTT et A400M.

Participation du JTAC à PEGASE GRAND NORD
L’équipe JTAC a assuré un appui aérien rapproché au profit des troupes au sol en coordination avec les Rafale de la mission PEGASE GRAND NORD 25 déployés depuis la Suède. Lors de la manœuvre, les soldats français et britanniques du bataillon ont été engagés pour sécuriser un point stratégique, avec le soutien d’un Rafale simulant des frappes précises. L’exercice s’est conclu par une exfiltration rapide des troupes, sous couverture aérienne, afin de maintenir une posture de dissuasion efficace.
En coordonnant les actions entre les forces terrestres et aériennes, cet entraînement de guidage en conditions réelles du JTAC a démontré la capacité de projection dans l’espace aérien estonien, consolidant ainsi la posture de défensive de l’Alliance.
La participation régulière du bataillon de l’OTAN à ce type d’exercice témoigne du haut niveau d’interopérabilité interarmées et démontre la cohérence du dispositif allié sur le flanc Est permet d’agir efficacement dans les airs et sur terre afin de préserver la sécurité collective de l’Europe.
Contribution française au Bataillon multinational de l’OTAN en Estonie
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP – enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.



