Republié via Innoreader Read More
Au total, treize bâtiments ont participé à cet entraînement multinational de sécurité maritime dans les détroits majeurs de Malacca, de la Sonde et de Lombok qui relient l’océan Indien et l’océan Pacifique. Chaque jour, un tiers du commerce mondial transite par ces passages qui sont exposés à de nombreux risques d’origine humaine et naturelle : immigration illégale, trafic illicite, tremblements de terre, tsunamis et incidents maritimes pouvant causer des dégâts sur l’environnement.
Dans le détroit de Malacca, le patrouilleur FFG Lekir et la corvette Gagah Samudera de la Marine royale malaisienne ainsi que le patrouilleur singapourien Independance ont effectué des exercices de visite avec la frégate de défense aérienne du GAN.
Aux approches de La Sonde, les bâtiments anglais (HMS Spey), canadien (HMCS Ottawa), indien (INS Mumbaï) ainsi que les frégates multi-missions du GAN ont réalisé plusieurs visites croisées afin d’échanger sur les procédures de chacun en matière de sécurisation maritime. Ils ont ensuite réalisé des exercices de visite et des entrainements à l’appontage et au décollage avec leur hélicoptère embarqué.
Pour compléter le dispositif en mer, des avions de patrouille maritime indien Poséidon et deux Athlantique 2 (ATL2) français ont intégré LA PEROUSE 25 en étant basé depuis l’île indonésienne de Java. Ensemble ils ont mené des vols de surveillance, intégrant chaque jour pour les ATL2 des observateurs indonésiens.
Enfin sur la phase finale de l’exercice, l’Australie a rejoint le dispositif avec le destroyer HMAS Hobart face au détroit de Lombok. A cette occasion, le bâtiment Jacques Chevallier du GAN a ravitaillé pour la première fois un bâtiment australien.
LA PEROUSE 25 s’est terminé sur un exercice d’évolution tactique entre la frégate de défense aérienne et la frégate indonésienne Raden Eddy Martadinata.
Tout au long de l’exercice, une cellule de crise basée à l’Ambassade de France à Jakarta et composée des officiers de l’état-major du GAN a animé le scénario grâce au système de communication et de coordination de crise IORIS. Chaque unité maritime et aérienne était connectée à ce logiciel pour partager en direct les informations concernant les détroits.
LA PEROUSE 25 a permis aux marines participantes d’augmenter significativement leur interopérabilité et leur connaissance commune dans une zone stratégique pour le commerce maritime à l’échelle mondiale.
Avec cette mission aux interactions et objectifs multiples, le GAN démontre qu’il est un outil de supériorité navale, de projection de puissance et d’appréciation autonome de situation, capable d’opérer dans un environnement stratégique complexe. Le déploiement de cette capacité militaire souligne l’attachement de la France à la liberté d’action et de circulation maritime et aérienne sur toutes les mers et océans du globe.