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Intégré au sein du bataillon multinational de l’OTAN, le sous groupement tactique interarmées (SGTIA) français déployé en Estonie a accueilli le 8 septembre dernier la compagnie légère d’infanterie (CIL) française. La compagnie est arrivée pour entamer une nouvelle mission de partenariat avec l’Estonian Defence League (EDL). Cette mission s’inscrit pleinement dans le cadre de la contribution française au bataillon multinational de l’OTAN en Estonie.
CIL
L’Estonian Defence League, ou Kaitseliit en estonien, regroupe des citoyens engagés dans la défense de leur pays. Placée sous l’autorité du ministère de la Défense estonien, l’EDL joue un rôle clé dans la mobilisation rapide en cas de menace. Elle assure une présence constante sur le terrain, renforce le lien armée-nation, et constitue un vivier de combattants, capables d’opérer aux côtés des forces d’active.
Durant cette mission, les militaires français ont mené des actions de formation conjointe, axées notamment sur l’infanterie, le combat en milieu en zone urbaine et zone forestière, la coordination interarmes et l’interopérabilité au sein de l’OTAN. Ces échanges ont permis à la fois de renforcer les capacités opérationnelles des EDL et de maintenir un haut niveau de préparation pour les forces françaises engagées en environnement multinational.
Cette intégration des forces françaises au sein du bataillon multinational de l’OTAN, sous commandement britannique, a ainsi renforcé la solidarité stratégique de l’Alliance sur le flanc Est de l’Europe.
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP – enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.