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En Roumanie, les forces armées françaises sont engagées au sein du bataillon multinational de l’OTAN, où la France est nation-cadre. L’exercice RED DEVIL, récemment conduit, a permis d’engager toutes les composantes du bataillon et de renforcer l’interopérabilité entre les différentes forces armées participantes.
Exercice RED DEVIL
Pendant trois jours, le bataillon multinational de l’OTAN en Roumanie a conduit l’exercice RED DEVIL. Marqué par des séquences de tirs intensifs sur de nombreux parcours divers, l’exercice a réuni les forces armées de plusieurs pays : France, Espagne, Belgique, Roumanie, Portugal, Macédoine et Pologne. Les armées ont ainsi pu développer leurs capacités de coopération, élément clé du bataillon de l’OTAN.
L’infanterie, la cavalerie et le génie – soldats spécialistes en domaines techniques assistant les forces armées – ont alterné des phases offensives et défensives, de jour comme de nuit. Un large spectre de capacités a été mis en œuvre côté français : missiles antichars MMP et ERYX, mortiers, VBL, VBCI, blindés Leclerc et canons Caesar. Les nations participantes ont également engagé leurs blindés respectifs.
Dans un second temps, les sapeurs belges, appuyés par des chars Léopard, ont réalisé des opérations de franchissement d’obstacles appelées « breaching » qui visent à accéder rapidement à une zone cible. Afin de créer des conditions d’entrainements au plus proche de situations réelles, les postes de commandement tactiques ont aussi été déployés sur le terrain.
Ainsi, l’exercice RED DEVIL a permis de consolider l’interopérabilité entre les différentes armées. Il a également démontré la puissance de feu et de manœuvre des forces opérationnelles.
En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et à la demande de l’OTAN, la France a renforcé, sous court préavis, un bataillon multinational en Roumanie. Il s’agit d’un groupement tactique multinational dirigé par la France en tant que nation-cadre. Ce dispositif illustre l’engagement collectif des pays membres – dont la participation varie en fonction des rotations – à assurer la posture dissuasive et défensive de l’Alliance. Il s’appuie sur un détachement du génie et d’un Elément de soutien national (ESN). Elle comporte également un Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD 3D) ainsi qu’un escadron de chars Leclerc et d’un système de défense sol-air MAMBA. L’ensemble de ces moyens interarmes contribue au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est et démontre la cohésion au sein de l’Alliance.