Republié via Innoreader Lire la Suite
Début décembre 2025, les éléments français du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie ont participé à l’exercice SCORPION PANZER. Conduit par l’état-major tactique britannique, cet exercice a réuni plus de 600 soldats britanniques et français, dont l’état-major tactique français intégré au battlegroup et le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA).
Exercice SCORPION PANZER
Premier exercice interallié majeur du SGTIA, l’objectif de SCORPION PANZER était d’éprouver l’interopérabilité franco-britannique à son plus haut niveau. Ainsi, durant quatre jours, soldats français et britanniques se sont déployés, coordonnés et appuyés au cours de trois phases distinctes.
La première phase, le déploiement, a permis au poste de commandement opérations d’entamer la rédaction des ordres afin que le SGTIA puisse se déployer et débuter les relèves sur les positions les plus avancées. Ensuite, grâce aux éléments de renseignement infiltrés, le battlegroup a mené une phase offensive visant à détruire les premiers chars et fantassins ennemis, puis à s’emparer des tranchées. L’appui fourni par l’utilisation de drones d’observation et d’attaque s’est révélé primordial pour chasser l’ennemi, lui aussi équipé de moyens similaires.
Une seconde phase, dite défensive, a permis au battlegroup de canaliser l’ennemi sur un terrain exigeant. Les véhicules WARRIOR britanniques et GRIFFON français ont déployé fantassins et sapeurs afin de valoriser le terrain et de mettre en place des embuscades antichars.
Enfin, la dernière phase offensive a consisté à contre-attaquer l’ennemi. Embarqués à bord des WARRIOR et appuyés par les chars britanniques CHALLENGER 2, les soldats français et britanniques ont débarqué à l’entrée du réseau de tranchées pour mener les premiers assauts. Cette ultime offensive a permis de constituer des sections mixtes, au sein desquelles Français et Britanniques ont progressé ensemble dans une logique d’appuis mutuels.
En s’entraînant côte à côte, l’exercice a permis au battlegroup d’illustrer sa détermination et sa capacité à défendre les frontières de l’Alliance.
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP – enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1re brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes.
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