Republié via Innoreader Lire la Suite
Tandis que l’Europe connaît un temps anormalement doux, le Canada fait face à une vague de froid exceptionnelle car très précoce pour un début d’hiver. Des températures records ont été enregistrées au Yukon, qui correspond à des valeurs de 20 à 25° en dessous de la normale, alors qu’en Europe les températures sont bien au-dessus de ce que nous devrions connaître en cette période de l’année. Le Canada a franchi un seuil glacial ce mercredi avec ses premières températures sous les -50 °C, enregistrées au Yukon (Nord-ouest du pays).
Un record précoce depuis 30 ans
Le Canada a franchi un seuil glacial ce mercredi avec ses premières températures sous les -50 °C, enregistrées au Yukon (Nord-ouest du pays). Mercredi matin, le thermomètre est descendu jusqu’à -53 °C à Braeburn, au Yukon. Il s’agit de la température la plus basse observée au pays depuis le début de l’hiver, en valeur réelle et non en ressenti. Un tel niveau de froid aussi tôt dans la saison n’avait plus été atteint depuis trois décennies. La dernière occurrence comparable remonte au 5 décembre 1995, lorsque la localité de Ross River avait elle aussi enregistré -53 °C.
Le froid en route vers le Québec
Si la sensation de froid est déjà bien présente, le pire reste à venir. Cette masse d’air arctique se déplacera rapidement vers l’est du pays. Au Québec, la chute marquée des températures se fera sentir dès dimanche. Lundi s’annonce comme la journée la plus froide, avec des valeurs avoisinant les -11 °C dans le sud de la province. Un redoux est toutefois prévu dès mardi, permettant un retour graduel vers les normales saisonnières d’ici mercredi.
L’Europe est pour le moment dans une situation inverse
Le froid extrême qui affecte actuellement le Canada est attribuable à un phénomène complexe lié au vortex polaire, qui impacte notamment cette région.
Il est important de noter que les températures arctiques sont, paradoxalement, moins basses que d’habitude.
Cet afflux d’air froid intense génère un courant-jet d’altitude très puissant (entre 500 et 250 hPa) qui descend vers le Québec, puis remonte vers le nord de l’Europe, entraînant ainsi une remontée d’air doux sur nos territoires.
Bien que cette explication soit simplifiée, il convient de préciser que l’Europe n’est pas directement concernée par l’effet de ce vortex polaire, qui touche également une partie de la Sibérie. TOUTEFOIS, il est possible que l’Europe soit affectée ultérieurement au cours de l’hiver, compte tenu de l’intensité des anomalies observées à ce niveau cette année.