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En 2024, 75 % des Français estiment que l’être humain fait partie intégrante de la biodiversité et que les changements nécessaires doivent être impulsés principalement par le gouvernement, les citoyens et les grandes entreprises.
Bois du Mont Genêt dans le camp de La Valbonne – © MINARM
Le ministère des Armées, qui gère un patrimoine foncier de 275 000 hectares, prend en compte ces nouveaux défis. En septembre 2019, le projet « LIFE La Valbonne » a été lancé. Ce programme environnemental ambitieux vise à restaurer et à préserver la biodiversité du camp militaire, situé dans le département de l’Ain, en France.
Le camp de La Valbonne couvre 1 600 hectares, où cohabitent un dispositif de préservation de la nature et une dizaine de formations militaires. Il constitue un véritable modèle de conciliation entre activités militaires et préservation de la biodiversité. À titre de rappel, 20 % des terrains militaires sont labellisés Natura 2000, un réseau européen de protection des sites naturels.
Dû au fait de leur faible urbanisation, les camps militaires sont des refuges pour de nombreuses espèces de la faune et de la flore. Pour exemple, le projet « LIFE La Valbonne » porte une attention particulière à la réintroduction de l’outarde canepetière, une espèce locale et menacée d’extinction en France.
L’outarde : une espèce en voie d’extinction en France
« LIFE La Valbonne » prévoit plusieurs actions concrètes de restauration et de préservation :
- Restauration des pelouses sèches : 700 hectares de pelouses sèches, un habitat crucial pour de nombreuses espèces de faune et de flore, seront restaurés.
- Réhabilitation des zones humides : 3 hectares de zones humides seront réhabilités afin de renforcer la diversité des écosystèmes du site.
- Vieillissement de la zone boisée : Cette action vise à favoriser la biodiversité associée aux forêts matures.
Pour atteindre ses objectifs, une coordination étroite est requise entre plusieurs acteurs locaux particulièrement impliqués, tels que le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Rhône-Alpes, la Fédération des chasseurs de l’Ain, le 68e régiment d’artillerie d’Afrique (68e RaA) et l’état-major de zone de défense (EMZD) de Lyon.
Ce projet, qui devrait s’étendre jusqu’en 2027, est évalué à 4,5 millions d’euros, financé à 75 % par le programme LIFE de l’Union européenne (UE). Ce programme européen soutient les initiatives liées à l’environnement, au climat et à la transition vers une économie durable.